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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire,
j'ai la certitude d'être encore heureux.

Jules Renard

dimanche 8 février 2015

Bernard Minier - Glacé

Résumé : 
Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d'une journée glaciale de décembre, les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d'un cheval, accroché à la falaise. Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée. Le commandant Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l'enquête la plus étrange de toute sa carrière. Prix du meilleur roman francophone au Festival polar de Cognac Cet ouvrage a reçu le Prix Polar du festival de Cognac.


Mon avis : 
Premier roman fort prometteur. Tous les ingrédients qui font les bons polars sont réunis : suspense et retournements de situation, le tout joliment maîtrisé jusqu'au bout, dans un style alerte et soigné. 

Sur internet : 

Grégoire Delacourt - On ne voyait que le bonheur

Résumé :
"Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. 

Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ?". A force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. 
Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.


Mon avis : 
Grégoire Delacourt livre un texte intense, un texte qui cogne... Un texte bouleversant, brutal, très émouvant, dont on ne sort évidemment pas indemne.
Le style littéraire de Grégoire Delacourt s’affirme de livre en livre. On aime ces phrases de plus en plus courtes, syncopées, cinglantes : chaque fin de chapitre comporte sa chute. Son précipice. Et c’est très beau.

Sur internet : 

jeudi 4 septembre 2014

Maylis Kerangal - Réparer les vivants

Résumé :

De retour d'une session de surf dans le pays de Caux, trois lycéens sont victimes d'un accident sur la route qui les ramène au Havre. Simon, 19 ans, blessé à la tête, est déclaré en état de mort cérébrale. Ses parents ayant autorisé le don d'organes, le récit suit le parcours de son coeur et les étapes d'une transplantation qui bouleverse de nombreuses existences.

Mon avis :
Roman qui interpelle et émeut. La mort est là, insidieuse, impromptue et cruelle. Et au-delà, il y l'espoir d'une vie sauvée, d'une vie meilleure qui ne sera plus rythmée par l'attente de l'appel de l'hôpital. Autour de Simon gravitent les médecins, les infirmières, les encadrants ou bien les chirurgiens. Comme pour alléger le propos, l'auteur s'attarde sur leurs vies, sur leurs petits soucis du quotidien, que ce soit le résultat d'un match de foot ou l'attente d'un message de l'homme rencontré fougueusement la nuit précédente. Chaque personnage est ancré dans l'opération et joue son rôle magistralement. 
Retenez votre souffle car l'auteur ne nous laisse aucun répit. En effet, on admire ici l'effet de style avec ces phrases interminables mais terriblement poétiques et tout en légèreté. le lecteur est ainsi pris dans un tourbillon. Les descriptions médicales minutieuses, loin d'être ennuyeuses, nous entraînent encore plus au cœur de l'opération. 
 Il s'agit d'un hymne à la vie passionnant et bouleversant. 
"Il faut penser aux vivants, ..., penser à ceux qui restent. [...] Enterrer les morts et réparer les vivants."

vendredi 27 décembre 2013

Dennis Lehane - Moonlight Mile

Résumé :
Dennis Lehane ne cessait de répéter que ses deux enquêteurs fétiches, Patrick Kenzie et Angela Gennaro étaient morts et enterrés pour la fiction. Et puis il a rouvert la porte et laissé revenir ses personnages pour un ultime tour de piste. De héros, ils sont devenus des Américains moyens. Ils se sont mariés, ont une petite fille de quatre ans, Gabriella, et les problèmes quotidiens de tous les couples, entre autres des fins de mois difficiles. Patrick est l’employé précaire d’une grosse société de surveillance qui ne l’embauche pas définitivement car il n’est pas assez « lisse » pour son patron. Il est toujours consumé par la colère face aux injustices. C’est peut-être cela, ainsi qu’un sentiment de compassion, qui le pousse à accéder à la demande de Beatrice, la tante d’Amanda McCready. La famille McCready, Patrick aurait bien voulu l’oublier à jamais. Douze ans plus tôt, Angie et lui avaient enquêté sur la disparition de la petite Amanda. Or, selon Beatrice, Amanda a de nouveau disparu.

Mon avis :
Avec cette « suite » de Gone, Baby Gone, on pourrait penser que Lehane fait à ses lecteurs le coup de la nostalgie. Il n’en est rien. Moonlight Mile est un roman profondément contemporain dont il émane une véritable inquiétude. Si l’intrigue a des côtés presque réjouissants par la succession d’aventures et de rebondissements, le fond du livre est grave : c’est bien une Amérique en crise que nous dépeint Lehane. Il est question d’injustice, de cynisme, d’emplois perdus, de la difficulté d’élever des enfants sur fond de crise sociale et morale, et l’auteur de Mystic River et de Shutter Island n’a rien perdu de son art de la métaphore puissante, des dialogues ironiques et incisifs, des scènes captées sur le vif, en un mot, de sa capacité à faire palpiter la vie à chaque page. Toutefois, beaucoup d'inconditionnels de Lehane se retrouvent déçus par son dernier roman...

Sur internet :

dimanche 24 novembre 2013

Dan Brown - Inferno

Résumé :
Les endroits les plus sombres de l'enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale.

Robert Langdon, professeur de symbologie à Harvard, se réveille en pleine nuit à l'hôpital. Désorienté, blessé à la tête, il n'a aucun souvenir des dernières trente-six heures. Pourquoi se retrouve-t-il à Florence ? D'où vient cet objet macabre que les médecins ont découvert dans ses affaires ? Quand son monde vire brutalement au cauchemar, Langdon va s'enfuir avec une jeune femme, Sienna Brooks. Rapidement, Langdon comprend qu'il est en possession d'un message codé créé par un éminent scientifique - un génie qui a voué sa vie à éviter la fin du monde, une obsession qui n'a d'égale que sa passion pour l'une des œuvres de Dante Alighieri : le grand poème épique Inferno. 

Mon avis :
Ce nouveau roman de Dan Brown n'a rien de révolutionnaire : il reprend les ingrédients qui lui ont valu le succès de Da Vinci Code. (Découverte de capitales riches en histoire, culture et architecture ; course contre la montre pour éviter une catastrophe majeure ; série d'énigmes résolues grâce à l'histoire de l'art, l'architecture et l'Histoire...) Personnellement, j'ai apprécié me replonger dans un Dan Brown qui me permet de replonger dans l'histoire de magnifiques cités qui ont marqué leur temps.
A lire avec cet excellent site pour profiter de la visite guidée de Florence, Venise et Istanbul...
Vous y retrouver toutes illustrations permettant de profiter du roman page par page...

Sur internet :
http://www.lapresse.ca/arts/livres/critiques-de-livres/201305/31/01-4656535-inferno-de-dan-brown-deception-12.php
http://www.lefigaro.fr/livres/2013/05/14/03005-20130514ARTFIG00552--inferno-le-nouveau-roman-de-dan-brown-en-quatre-questions.php
http://www.franceinfo.fr/societe/l-histoire-du-jour/inferno-le-nouveau-roman-de-dan-brown-seme-la-zizanie-a-florence-1060139-2013-07-09

Gilles legardinier - Demain j'arrête

Résumé :
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret.
Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ? 

Mon avis : 
Roman phénomène du moment ! J'ai beaucoup ri mais hormis cela ce ne sera pas un roman "mémorable". Il est très agréable pour passer un moment de détente: parfois drôle, parfois fleur bleue, parfois loufoque, parfois comédie romantique... Le roman des vacances par excellence !

Sur internet :

Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme

Résumé :
À la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. À sa grande surprise, Iris hérite de la maison. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin, ses souvenirs font resurgir l'histoire émouvante et tragique de trois générations de femmes. Un grand roman sur le souvenir et l'oubli.

Mon avis : 
Un roman  sur le souvenir et sur l'oubli. J'y ai retrouvé le thème du poids familial boulversé par un secret que j'avais déjà bien apprécié dans le roman  "l'armoire des robes oubliées"

Sur internet :